Le Cahier d'Anthony Mouyoungui

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Economie


La vanille naturelle à l'honneur à Bordeaux!

La vanille naturelle sera au centre de la conférence exposition qu’organise le 22 février prochain, dans la salle municipale de Bordeaux-St Augustin, l’association INVO (International Natural Vanilla Organisation). C’est l’occasion de tout savoir sur ce produit qui est devenu en l’espace d’un siècle, l’un des produits d’exportation de Madagascar, pays d’origine de la fondatrice de l’association organisatrice.

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Au cours de cette journée, seront exposés, les enjeux de la commercialisation et les produits à base de la vanille naturelle. Un film documentaire sur l’exploitation de ce produit sera projeté tout comme la parole sera accordée à des partenaires et participants dont le Docteur Désiré Laza, ingénieur chimiste et des industries agricoles, et le Chef pâtissier Christophe Loville. Le premier parlera du processus de la vanille naturelle, de la semence à l’assiette tandis que le second de l’utilisation de la vanille dans des cannelés, une spécialité girondine.

Une journée festive et instructive en perspective qui n’aurait jamais pu se dérouler sans l’engagement et l’abnégation d’une personne : Nathalie Behajaina, présidente de l’association INVO.

Originaire de la région SAVA, nord-est de Madagascar, principale région productrice de la vanille du pays avec plus de 70% des producteurs, près de 1.050 tonnes de vanille exportable en 2013. C’est tout naturellement qu’elle s’est intéressée à ce produit. Un lien indissociable se noue donc entre la femme et la vanille, tout comme un cultivateur à la terre qui le nourrit.

Sensibilisée des diverses difficultés rencontrées par les producteurs de la vanille naturelle, elle se fixe pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ces derniers.

Convaincue que cet objectif ne peut être atteint qu’en agissant sur l’ensemble de la filière, elle a décidé de prendre différentes initiatives concrètes.

C’est ainsi qu’elle crée en 2013 l’association à vocation internationale, INVO, dont le but principal est ‘’d'améliorer les conditions de vie des producteurs en soutenant les initiatives qui tendent à promouvoir la production et la commercialisation de la vanille naturelle.’’

Et la conférence exposition du 22 février prochain est l’un des outils que cette association utilise pour atteindre son objectif.

Parallèlement aux activités de l’association, elle crée la société INVD (International Vanilla  Development), lui permettant ainsi de mettre en pratique les connaissances acquises lors de ses différentes expériences, formations et stages, à Madagascar, en Angleterre et en France. N’étant pas du genre à croiser les bras et attendre une quelque main tendue, elle s’est donnée les moyens de réaliser ses projets notamment celui de la vanille.

‘’J’effectué des petits boulots depuis que je suis arrivée en France, mais je crois à mes projets. Vu l’échelle du marché, je cherche des partenaires pour mon entreprise. J’ai pris le risque de payer les charges car je crois à ce projet’’ explique t-elle.

Le développement durable, le commerce équitable et la régulation du marché des produits de base ont un intérêt particulier pour elle. Son projet sur la commercialisation de la Vanille de Madagascar lui a d’ailleurs valu en 2009 le Prix de l’entrepreneur de la diversité. A sa place d’autres se seraient endormis sur leurs lauriers mais pas Nathalie Behajaina. Elle consacre toute son énergie à ses projets, à l’association et à la société ; c’est pourquoi, elle organise des événements de promotion tels que celui du 22 février 2014.

Ainsi, à travers ceux-ci, elle fait la promotion de la vanille et favorise en même temps le développement durable de son marché, en impliquant les différents acteurs de la filière, avec un seul mot d’ordre perpétuel proposer aux consommateurs de  la vanille naturelle de qualité répondant à leurs attentes. D’autant plus que les experts estiment ‘’qu’avec un produit de qualité, la vanille naturelle pourrait être compétitive sur le marché international’’.

 

 

 

 


04/02/2014
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Prisca Nguekou : la colombe prend son envol !


‘’La Colombe de Paris’’ est une boutique vintage ouverte il y a deux mois dans le Xe arrondissement de Paris. Elle est la propriété de Prisca Nguekou qui a dû consentir deux ans et demi d’efforts et de sacrifice pour réaliser ce projet. Une nouvelle carrière commence pour cette jeune femme de 38 ans au parcours atypique.

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Lorsqu’on pousse la porte de cette boutique, on fait une plongée dans le temps, on revit, à travers les articles exposés, la mode et l’élégance des années 30 aux années 90. On trouve de tout dans cet espace de 15 m² : Robes en tout genre, chaussures, sacs et autres accessoires (ceintures, carrés, lunettes, chapeaux,...). Loin d’être des reliques ou des antiquités, ces articles sont au goût du jour et de qualité. Le ballet incessant des visiteurs est là pour le prouver. ‘’Ici, les clientes sont libres sauf si elles demandent de l’aide et là, je conseille. C’est le moment que j’aime le plus’’ affirme avec le sourire Prisca Nguekou.

 

En l’espace de deux mois, ‘’La Colombe de Paris’’ est en train de devenir une enseigne qui compte dans la rue Layafette. Le voisinage avec la paroisse St-Joseph-Artisan y est peut être pour quelque chose d’autant plus que Prisca Nguekou a choisi le nom de la boutique en référence à la colombe biblique qui avait annoncé à Noé la fin du déluge. Le déluge pour elle a été le combat contre le manque de soutien dans son entourage, les banquiers sceptiques et le doute. Mais, elle a tenu car elle est têtue, déterminée à aller jusqu’au bout de son rêve.

Ces deux ans de persévérance ont payé. Elle a pu convaincre ADIE, une association qui aide micro-entrepreneurs, de s’engager dans son projet à hauteur de 3.900 euros sur les 15.000 euros de capital. ‘’J’ai toujours cru en moi, il n’y avait aucune raison que je baisse les bras. Je tenais tellement à ce projet’’ dit elle aujourd’hui avec fierté.

 Pour arriver à ce niveau, elle a fait plusieurs petits boulots mais ce sont ses expériences de vendeuse Chez Caroll (Antibes) et de gestionnaire de restaurant qui ont fini par la convaincre qu’elle avait l’étoffe d’un leader.

 

 Aujourd’hui, elle passe son temps à chiner, à visiter les salons de vintage et à assister aux vides grenier à la recherche des pièces rares pour sa clientèle. Elle est très rigoureuse et sélective sur ses choix et sur ceux de ses clientes. Elle est toujours à la recherche des ‘’pépites’’ capables de satisfaire ces dames. Que de l’authentique avec elle pas de reproduction !

‘’C’est plus que du commerce, ce sont des services que j’offre à mes clientes. Aller chiner c’est comme aller à la chasse. Un jour ça peut marcher, un autre pas du tout. Je ne me décourage pas et j’attends le prochain jour’’ souligne t-elle les yeux pétillants. Qu’il est loin l’époque où elle n’avait pas de domicile et devait se contenter des jardins et parcs publics de Nice. ‘’C’est la période la plus difficile de ma vie. Je me sentais seule et abondonnée, personne ne voulait prendre la main que je tendais sauf un couple d’amis qui m’ont recueillie, nourrie et logée gracieusement. Je ne sais pas ce que je serais devenue sans leur aide’’ explique t-elle avec émotion. La détermination et l’ambition de cette jeune femme de 1,57 m forcent l’admiration et représente un modèle pour tous.

 

La native de Dolisie, dans le sud du Congo-Brazzaville qui vit en France depuis 13 ans, ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. ‘’La Colombe de Paris’’ n’est que la première boutique d’une série que l’on espère longue. Prisca Nguekou veut s'inscrire dans la durée et espère, de tout son cœur, que la réussite sera au bout.

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29/11/2013
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